lundi 20 juillet 2015

Les Régimes de retraite publics, assez pour vos vieux jours?

 
Vous savez sans doute, qu’à la retraite, vous recevrez des revenus de pension des gouvernements fédéral et provincial. Au fédéral, ce sont principalement la pension de la Sécurité de vieillesse  (SV), le Supplément de revenu garanti (SRG) et les  Allocations. Au provincial, c’est le régime des rentes du Québec (RRQ). Par contre, avez-vous une idée de combien vous allez recevoir? Est-ce que les montants offerts seront suffisant? Probablement pas…
 
Le but de ces régimes a toujours été d’assurer aux citoyens canadiens un minimum de confort à la retraite afin d’éviter que certaines personnes n’ayant pas les moyens d’épargner, se retrouvent à la rue par exemple. Malheureusement, beaucoup de gens ont longtemps assumé que le gouvernement les « ferait vivre » à la retraite. Ces gens-là se retrouvent donc à 65 ans, pas un sous en poche avec des rentes de moins de 1,500$ par mois pour vivre… pas la grosse vie!

Afin de conserver un style de vie semblable, on recommande normalement de calculer 70% de ses revenus actuels pour la retraite. Ce pourcentage est expliqué, entre autres, par le fait que vous n’aurez plus à épargner en vue de la retraite. Certaines personnes n’auront plus d’enfants à charge ou seront en mesure de faire diminuer les frais de loyer (par exemple, en ayant complètement remboursé l’hypothèque ou en déménageant dans un logement plus petit). Certaines dépenses disparaîtront du fait que vous ne travaillerez plus: vous n’aurez plus besoin d’acheter de vêtements pour votre travail, vous dépenserez probablement moins d’essence, etc. D’un autre côté, il ne faut pas oublier que certaines dépenses augmenteront, comme les loisirs, les voyages et malheureusement les frais de santé, de médicaments, etc.
 
Pour ceux qui aime ca "short and sweet", voici quelques petits faits saillants intéressant (Statistique 2014 - Régime de rentes du Québec). Vous aurez plus d'information détaillée plus bas et sur les sites des différents gouvernements.
 
En bref 
RRQ       SV        
- Basé sur les cotisations entre 18 ans et la retraite   - Montant déterminé en fonction des années habitées au Canada
- Maximum de rente mensuelle :  1 065 $   - Maximum de rente mensuelle :  564,87 $  
- Rente mensuelle moyenne   - Rente imposable  
  Hommes 577,77 $    
  Femmes 390,62 $    
  Hommes et femmes 480,84 $   SRG  
    - Disponible pour les gens à faible revenus qui reçoivent la pleine SV
- Seul 29,2% des cotisants cotisent au maximum des gains    - Montant déterminé en fonction de tous les revenus à la retraite sauf 
admissible (donc auraient droit au maximum de rente)   la SV (donc: RRQ, REER, etc.)  
- Rente imposable   - Maximum de rente mensuelle :  765,93 $ (célibataire revenus moins 
    de 17,136$ et conjoints 
Salaire annuel moyen 2014   moins de 22,608$)
  Hommes 49 190 $   - Rente non imposable  
  Femmes 36 189 $            
Données 2014
                                   
 Voici un exemple des prestations que vous pourriez recevoir des gouvernements si vous prenez votre retraite maintenant et avez 65 ans.

Exemple des parts des régimes publics à la retraite
(célibataire de 65 ans en 2014)
Salaire
30 000 $
45 000 $
60 000 $
Pension des régimes publiques
18 200 $
20 300 $
21 200 $
% de remplacement
de revenus
61%
45 %
35 %
 Le tableau ci-contre démontre clairement que plus le salaire est élevé, plus il est important d’épargner car les régimes publiques ne permettront pas de conserver la même qualité de vie.

 

 
 
Du Gouvernement fédéral

Pension de la Sécurité de vieillesse (SV)

Les principales conditions d’admission
      -          Être âgé de 65 ans ou plus – pour les personnes nées après 1963, l’âge minimal pour faire la demande sera de 67 ans.
      -          Être citoyen canadien ou résident autorisé lors de la demande
         -          Avoir habité au Canada un minimum de 10 ans après son 18e anniversaire (ou 20 ans si vous ne résidez plus au Canada) –
                   pour une pleine pension, il faut avoir habité au moins 40 ans au Canada après son 18e anniversaire.
      -          En faire la demande

         Calcul de la rente

Le montant est déterminé en fonction du nombre d’année où vous avez habitez au Canada après l’âge de 18 ans. Celui-ci est révisé 4 fois par an en fonction de l’inflation. En 2015, le paiement mensuel maximal est de 564.87$ peu importe l’état matrimonial (célibataire, marié, divorcé, etc.), donc un maximum annuel de 6,618.48$.

Important : Le montant reçu est imposable.
 
Depuis 2013, il est possible de reporter le versement jusqu’à 5 ans, soit jusqu’à 70 ans (ou 72 ans, selon le cas). Vous pourrez donc bonifier vos prestations de 0.6% par mois reportés, jusqu’à concurrence de 36% après 5 ans.
 

Supplément de revenu garanti (SRG)

Le gouvernement fédéral offre une aide financière additionnelle pour les gens à faibles revenus. Pour être éligible, une personne doit déjà recevoir la pension de la sécurité de vieillesse du Canada et avoir un revenu annuel inférieur au maximum établi pour l’année.

A noter que les sommes reçue pour le Supplément de revenu garanti ne sont pas imposable.

                Le montant de SRG reçu est déterminé en fonction du revenu annuel gagné (excluant les montants reçus de la Pension pour
                la SV et les Allocations). Donc, pour chaque tranche de 47.99$ revenu gagnée dans l’année, le SRG est diminué de 1$.


Le gouvernement du Canada offre aussi des programmes d’Allocation et Allocation au survivant (aux gens entre 62 et 66 ans à faibles revenus qui n’ont pas encore droit à la pension de la sécurité de vieillesse à condition de remplir toutes les conditions, par exemple au niveau des montants de revenus maximum), des prestations de décès et des prestations d’enfants.

Pour plus de renseignements sur les différents services, visiter le site de Service Canada  à l’adresse suivante :


 
Du Gouvernement provincial

Régime des Rentes du Québec (RRQ) – Pour le reste du Canada, le gouvernement fédéral offre le Régime de Pension du Canada (RPC), les conditions et les montants sont les même que pour le RRQ. La différence est qu’au Québec, les sommes sont gérées par le gouvernement provincial.

Les principales conditions d’admission
      -          Être âgé de 60 ans ou plus
      -          Avoir cotisé au moins une année au RRQ (à noter que le revenu reçu sera calculé en fonction des années de cotisations au
                   régime)
      -          Ne pas recevoir de prestations de la CSST ou de la SAAQ
      -          En faire la demande
 

Calcul de la rente

Le calcul de la rente se fait sur la moyenne mensuelle des revenus pour lesquels vous avez cotisés à la RRQ. Elle remplace environ 25% du revenu. En 2015, le montant maximal mensuel est établi à 1,065$, Au 1er janvier de chaque année, le montant est ajusté pour tenir compte de l’inflation.

Important : Pour obtenir le montant de rente maximal, il faut avoir toujours cotisé à la RRQ le maximum de revenus admissible (en 2015, le maximum admissible était 53,600$). En 2014, la rente moyenne de tous les québécois était de 480.84$ par mois. Aussi, le montant reçu est imposable.
L’âge « normal » pour prendre sa retraite est 65 ans (et passera bientôt à 67 ans). Il est toutefois possible de commencer à recevoir la rente à partir de 60 ans (62), par contre, celle-ci sera diminuée d’un pourcentage pour chaque mois avant votre 65e anniversaire. Le pourcentage sera établi selon votre montant de rente (réduite entre 0.5% et 0.6% par mois) Si vous désirez prendre votre retraite 65 ans, vous bénéficierez d’une bonification par mois de 0.7% pour chaque mois passés entre votre 65e anniversaire et la date du début des versements. L’âge maximal éligible est 70 ans, ce qui permettrait une bonification de 42%!
 

Si vous demandez votre rente à 
Rente maximale mensuelle (2014)
60 ans
   708,14 $
65 ans
1 038,33 $
70 ans
1 474,43 $
                                            
Le RRQ fourni aussi des rentes pour invalidité, des rentes pour enfant de personne invalide, des rentes d’orphelin ainsi que des rentes de conjoint survivant.

                 Pour plus de renseignements sur les différents services, visiter le site de la Régie des Rentes du Québec à l’adresse suivante :
            http://www.rrq.gouv.qc.ca/fr/retraite/rrq/Pages/calcul_rente.aspx

 
 La morale de l'histoire : la retraite, ca se prépare. N'attendez pas d'avoir 60 ans pour commencer à y penser et à la PLANIFIER. Vous fier au gouvernement ne sera probablement pas suffisant pour vous permettre tous les projets que vous aurez envie de faire.
 
Des outils de calculs existent, entre autre sur le site du RRQ et de Service Canada, pour vous aider à déterminer si vous aurez suffisamment d’épargne pour prendre votre retraite au moment que vous le voulez et avec le montant que vous voulez. Un conseiller financier peut aussi vous aider dans cette démarche. Il pourra aussi vous conseiller quant à la façon de placer votre argent et vous expliquer les incidences fiscales de chacune des options qui s’offrent à vous.
 
 
 
            

vendredi 16 janvier 2015

Vous êtes conjoints de fait? Un après-midi de réflexion pour éviter des semaines de chicane... un bon deal!

Vous habitez avec votre conjoint depuis maintenant plus d'un an. Vous êtes officiellement "conjoint de fait". En cas de séparation ou de décès prématuré, quels sont vos droits?


Vous avez acheté une maison ensemble, vous revient-elle d'office si votre conjoint décède sans testament? Malheureusement pas. Sa part ira à sa succession (ses enfants, parents). Vous devenez donc co-propriétaire avec les beaux-parents... fabuleux!


Prenez 2 minutes pour regarder cette video :





Une convention de vie commune, un testament et un mandat en cas d'inaptitude. 3 documents qui peuvent changer votre futur... Prenez donc le temps d'y penser.



Vos finances sont serrées? Il y a toujours possibilité de faire des documents manuscrits (holographe), signés et datés en attendant d'avoir les moyens de rencontrer un notaire.



De quelle façon aimeriez vous prendre ces décisions : un beau dimanche après-midi, relaxe, avec une bonne bouteille de vin en discutant tranquillement ou en vous criant des bêtises alors que vous êtes en pleine séparation?  Un après-midi de réflexion pour éviter des semaines de chicanes, personnellement je trouve que c'est un bon deal!



Stéphanie Rainville

Conseillère en sécurité financière
Représentante en épargne collective
























 












vendredi 12 septembre 2014

vendredi 18 juillet 2014

Transformer 20$ par semaine en portefeuille de 306,000$, oui c’est possible!

Lorsqu’on parle de placements, les mots clés sont : patience, constance et ténacité. Oui, si vous n’êtes pas déjà millionnaire, créer un portefeuille prend du temps. Il faut être patient! Bien sûr, vous pourriez prendre tout votre argent et le jouer au casino à la roulette, mais l’idée n’est pas de « jouer » votre argent, mais bien de la faire fructifier, car à la roulette vous pourriez bien tout perdre. Lorsqu’on investit son argent, on tente de limiter les risques. Il faut être constant; un bon exemple de constance lorsqu’on veut augmenter son portefeuille est de procéder à des virements automatiques directement de votre compte bancaire à chaque paie. Et finalement, la ténacité, le marché fluctue continuellement et il peut être difficile pour certain de voir leur portefeuille perdre une partie de sa valeur. Le plus important, garder son sang-froid et même dans la limite du possible, profiter de la baisse du marché pour investir davantage! Bref, j’imagine que vous en avez assez de ce bla bla (qui est, soit dit en passant, très important), ce que vous voulez réellement savoir c’est COMMENT? Comment peut-on transformer un simple 20$ par semaine en un portefeuille de plus de 300,000$? Et bien en faisant preuve de patience, de constance et de ténacité! Hahaha!    
 
Un exemple concret
Imaginons que vous avez aujourd’hui 30 ans et que vous décidiez d’investir 20$ par semaine (ou 1,020$ par an) dans votre REER. Votre taux d’imposition marginal est de 42%. Chaque année, le gain d’impôt réalisé est automatiquement réinvesti. Comme nous savons que les marchés sont parfois à la hausse et parfois à la baisse, prenons un scénario où le portefeuille rapportera en moyenne 6% d’intérêt annuel jusqu’à votre retraite et 3,5% par la suite, jusqu’à la fin du décaissement. Vous désirez prendre votre retraite à 67 ans et pensez avoir besoin de vos revenus de retraite durant 18 ans, soit jusqu’à ce que vous ayez 85 ans.
 
Pour le détail des calculs, vous référer aux tables complètes au bas de l’article. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de lire mes articles précédents et qui auraient de la difficulté à comprendre les tables, je vous invite à aller lire les articles précédents où sont expliqués plus clairement les calculs).
 
Votre investissement à la retraite aura une valeur de 231,878.27$, dont 193,398.27$ en intérêt.
 










 
 
 
Lorsque vous aurez 67 ans, vous cesserez d’investir dans votre REER et commencerez à retirer graduellement les sommes de votre portefeuille. Disons, à raison de 17,000$ par an (à partir de 71 ans, les sommes seront transférées dans un FERR). Puisque l’argent n’est pas entièrement retirée d’un seul coup, la balance restante dans le portefeuille continue à générer des intérêts, qui au bout de 18 ans, auront générés 74,121.73$ d’intérêts additionnels.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Donc, vous investirez au total 38,480$ (20$ * 52 semaines * 37 ans) qui vous rapportera 306,000$! Bien entendu, lorsque vous retirerez, à chaque année, les sommes de votre REER (ou FERR) vous devrez payer l’impôt sur vos retraits annuels de 17,000$.
 
 
Investissement
 
Décaissement
 
N’oubliez pas que vous être unique et que la solution qui a si bien fonctionnée pour votre beau-frère pourrait ne pas vous convenir, c’est pourquoi il est important, avant de prendre des décisions importantes, d’en discuter avec son conseiller en sécurité financière. Pour une même personne, de nombreuses situations sont possible. J’ai parlé ici de REER, mais on aurait aussi pu parler d’autres outils de placement. Le plus important est d’avoir une approche globale qui tient compte des besoins réels de chaque client, de son profil d’investisseur et de sa tolérance au risque.
 
Afin de vous aider à prendre des décisions éclairées sur vos finances personnelles, je vous invite à me contacter à l’adresse courriel suivante : srainville@sflmaisonneuve.com ou au numéro de téléphone suivant 514-483-2070 #223.
  
 

samedi 21 juin 2014

Tombez en amour avec les REER!

Il y a 5 ans, lorsqu’on me parlait de REER,  ça me donnait des brûlures d’estomac. À 22 ans, à peine sortie de l’école, copropriétaire d’un duplex et avec une voiture neuve à payer, la dernière chose dont j’avais envie, c’était d’entendre parler de REER ou de retraite. Premièrement, cette dernière ne viendrait pas avant une quarantaine d’année et en plus, il était hors de question que je me prive des derniers centimes que j’avais pu amasser à la sueur de mon front, en travaillant une 2e job à mon compte, pour les placer dans un REER, où je ne pourrais plus y toucher avant la retraite. Ma pensée était : « C’est mon argent, je veux pouvoir en faire ce que je veux».
 
Je me rends bien compte aujourd’hui que j’aurais eu avantage à être mieux informée. Si, plutôt que de vouloir m’acharner à rembourser plus rapidement mon hypothèque, j’avais plutôt décider de cotiser à mon REER, c’est plusieurs milliers de dollars supplémentaires que j’aurais économisé. Pour plus de détails à ce sujet, voir l’article : « Pourquoi ne pas rembourser mon hypothèque plus rapidement ».
 
Avantages
Cotiser au Régime Enregistré d’Épargne Retraite (REER) comporte plusieurs avantages. Le premier et le plus important est le report d’impôts. En gros, si vous gagnez un revenu de 55,000$ et que vous cotisez 5,000$ à votre REER, vous aurez un revenu imposable de 50,000$; donc, vous paierez de l’impôt sur 50,000$ plutôt que sur 55,000$. Une chose importante que les gens oublient (ou ne réalisent pas), c’est que l’impôt sur le revenu est une dette que l’on doit chaque année à la société, dette au taux marginal variant de 31% à 54.75%* selon son revenu imposable. Donc, pour un placement de 5,000$ dans un REER, avec un revenu imposable de 50,000$ et un taux marginal d’imposition de 42% (22% au fédéral et 20% au provincial)*, c’est une économie d’impôt immédiate de 2,100$.
 
Un deuxième avantage important est que tous les gains réalisés à l’intérieur du REER sont aussi avec report d’imposition. Ce qui veut dire que tant que l’argent reste à l’intérieur du REER, celui-ci n’est pas imposable, contrairement à un placement non enregistré où les gains de l’année sont imposés dans l’année où ils sont gagnés.  Ceci a un énorme impact sur le placement car votre portefeuille grossira beaucoup plus rapidement.
 
Ex :               Placement non enregistré
 Valeur nette du placement après 5 ans : 5,768.29$
 
Placement enregistré (REER) – les gains sur impôts sont réinvestis dans le REER
Si le taux d’imposition au retrait est aussi de 42%, la valeur nette du placement après 5 ans : 6,207.43$.
 
Un troisième avantage est les régimes fiscaux disponible grâce aux REER, tel que le Régime d’Accession à la Propriété (RAP) pour aider les gens qui veulent acheter une première maison ou encore le Régime d’Encouragement à l’Éducation Permanente (REEP) pour aider les gens qui désirent retourner à l’école à temps plein. Ces régimes permettent de retirer les sommes du REER sans payer l’impôt à condition de rembourser dans les 15 ans suivants le retrait (un remboursement annuel minimal est requis en fonction du montant du retrait et du nombre d’année de remboursement restantes).
 
Un quatrième avantage est que, normalement, lors du retrait de vos cotisations, votre revenu sera moins élevé que lorsque vous avez cotisé, et idéalement sera dans une tranche d’imposition inférieure à celle que vous payez aujourd’hui. Par exemple, si aujourd’hui votre revenu imposable est 50,000$, vous aurez un taux marginal d’imposition de 42% alors que lorsque vous retirerez vos cotisations, si vos revenus totalisent 40,000$, votre taux marginal d’imposition sera de 31%*. Dans notre exemple précédent, nous avons remarqué que même à taux d’imposition identique, il était avantageux d’investir dans le REER, imaginez si votre taux d’imposition au retrait était moins élevé!
 
Mise en situation
 
Vous n’êtes toujours pas convaincu ou vous avez du mal à visualiser ce que cela peut représenter? Voici une mise en situation qui vous fera voir les économies qui peuvent résulter d’un placement REER versus un placement non enregistré. 
Jean a 50 ans et veut placer 5,000$ par année pendant 10 ans pour sa retraite. Il gagne 55,000$ par année, son taux marginal d’imposition est de 42% et il s’attend à un rendement moyen de 6% sur ses placements. Il se demande s’il devrait investir dans son REER ou dans un placement non enregistré.
A)       Option REER – Avec réinvestissement des sommes d’impôt économisées dans le REER.
       (Voir le tableau plus bas pour les détails.)
Après 10 ans, Jean obtiendra un placement de 113,326.99$. Bien sûr, il lui faudra payer de l’impôt lors du retrait. S’il décide de retirer la totalité d’un seul coup (situation non souhaitable car le taux marginal d’imposition sera de 51,75%) il obtiendra un montant forfaitaire de  54,680.27$ (et paiera 58,646.72$ en impôts).
Par contre, s’il décide de retirer cette somme sur 5 ans, en plus de continuer à collecter des intérêts sur le montant toujours dans son REER, l’impôt payé sera grandement diminué car au lieu d’un taux marginal d’imposition de 51.75%, son taux marginal sera de 31% et le montant total gagné net sera de 87,730.40$.
 
Capital Investi :     50,000.00$
Gain sur impôt :    33,585.47$
Intérêts cumulé :  43,559.93$
Impôt payé :          39,415.00$
Total investiss :    87,730.40$ (Capital investi + gain sur impôt + intérêts gagnés – impôt payé)
 
B)       Option Placement non enregistré
         (Voir le tableau plus bas pour les détails.)
Si Jean décidait de placer son argent dans un compte non enregistré, pendant la même période avec les même taux, il ne pourrait bénéficier du report d’impôt ni pour la somme placée ni pour les gains accumulés et il devrait payer l’impôt sur ces gains (ou intérêts dans le tableau plus bas) à chaque année. Ceci réduirait le montant annuel cumulé (puisqu’une partie sera déjà donnée au fisc). Par exemple, pour la première année, il aura un gain de 300$, avant de pouvoir réinvestir ce montant, mais comme il devra payer de l’impôt en fonction de son taux marginal d’imposition, il ne lui restera que 174$ à réinvestir.
Après 10 ans, Jean obtiendrait un placement de 60,642.15$ net d’impôt. Par contre, si le placement est retiré sur 5 ans, grâce aux intérêts qui continueront à s’accumuler, le montant total gagné net sera de 64,850.30$.

Capital Investi :     50,000.00$
Gain sur impôt :              0.00$
Intérêts cumulé :  25,603.97$
Impôt payé :          10,753.67$
Total investiss :     64,850.30$ (Capital investi + gain sur impôt + intérêts gagnés – impôt payé)
 
Donc, au final, si Jean décidait de retirer l’argent d’un seul coup, il ne serait pas avantageux pour lui de l’investir dans un REER (il obtiendrait un total de 60,642.15$ dans son compte non enregistré vs 54,680.27$ de son REER). Par contre, si ses retraits étaient étalés sur 5 ans, il obtiendrait 22,880.10$ de plus avec son placement REER que son placement non enregistré (87,730.40$ - 64,850.30$).
 
Les comptes enregistrés, comme les REER et les CELI, ont de nombreux avantages par rapport aux comptes non enregistrés. C’est pourquoi il est souvent judicieux de maximiser leur utilisation. Par contre, il faut bien analyser ses besoins avant de décider d’investir dans une ou l’autre de ces options. Par exemple, si vous désirez placer de l’argent à court terme, ou pour un projet spécifique, le CELI pourrait être une meilleure option que le REER. Vous auriez avantage à discuter avec votre conseiller financier avant de prendre une décision, car celle-ci pourrait avoir de lourdes conséquences fiscales.
 
* Basé sur les taux d’imposition du Québec pour 2014.